L'histoire de ... Pascale Bonenfant
Depuis combien de temps êtes-vous auteur(e)/illustrateur(trice)?
Depuis 10 ans dans ma tête, depuis 5 ans dans la réalité.
Est-ce un rêve d’enfance que vous avez réalisé?
Non. Durant, une bonne partie de mon enfance et de mon adolescence, je voulais devenir biologiste.
Votre étape préférée dans la création d’une œuvre?
L'écriture, la conception et les esquisses sont les étapes les plus agréables. J'ai beaucoup de plaisir à ficeler les liens entre le texte et les images, à retravailler mon dessin, à simplifier, à remanier, à jouer avec les morceaux. Je ne ferais que ça si je le pouvais. Quand j'arrive à l'étape finale la plupart des décisions importantes sont prises, mais paradoxalement, c'est la réalisation des illustrations finales qui me prend le plus de temps. C'est un travail minutieux, lent et un peu ennuyeux.
Un livre jeunesse que vous aimez et que vous auriez aimé écrire/illustrer?
Ouf, il y en a plein! Présentement, j'aime beaucoup les textes d'Astrid Desbordes, le travail de l'illustratrice américaine Carson Ellis et je suis fan des adorables BD de Marianne Dubuc.
Comment est né Rou joue?
Le projet m’a été proposé par Julie Massy, directrice artistique à la Courte échelle, alors que j’accumulais dans mes carnets secrets, des idées de jeux à illustrer que j’espérais transformer en livre. On peut dire que son invitation tombait à point. J’ai tout de suite été emballée par ce projet qui faisait converger mes intérêts pour l’illustration, l’écriture et la pédagogie.
Quel message vouliez-vous partager avec ce livre?
Je ne cherchais pas tellement à partager un message, mais plutôt à créer le livre que je n'arrivais pas à trouver en librairie : un imagier plus interactif, ludique qui donne davantage de place à l'imagination.
Avez-vous des anecdotes ou des défis vécus durant le processus de création?
J'ai fait ce livre en étant motivée par ma fille, qui a été suivie en orthophonie pour un retard de langage. Elle a joué le rôle du bêta-testeur durant le processus de création. Quand elle a vu le livre terminé, elle avait 4 ans. Après l'avoir bien regardé, elle m'a tout de suite adressé un chaleureux «Maman, ton livre est parfait»... et je me suis mise à pleurer!
J'ai fait ce livre en étant motivée par ma fille, qui a été suivie en orthophonie pour un retard de langage. Elle a joué le rôle du bêta-testeur durant le processus de création. Quand elle a vu le livre terminé, elle avait 4 ans. Après l'avoir bien regardé, elle m'a tout de suite adressé un chaleureux «Maman, ton livre est parfait»... et je me suis mise à pleurer!
Quelle discussion aimeriez-vous que les parents aient avec leurs enfants suite à la lecture de votre œuvre?
La discussion doit se faire pendant la lecture! L’enfant peut prendre plaisir à regarder les images tout seul, mais le livre prend son véritable sens lorsque le parent joue avec son enfant. Il a été conçu pour échanger avec les tout-petits. Il aborde plusieurs thèmes et apprentissages essentiels pour les enfants de 3 à 5 ans et la plupart des jeux permettent aux lecteurs d’extrapoler. Un parent et un enfant imaginatifs peuvent s’y amuser un long moment.
Le plus beau compliment qu’on peut vous faire sur vos œuvres?
Lorsqu'il s'agit du livre favori de l'enfant... et que le parent aussi prend plaisir à le relire!
Un projet futur?
Un projet autour des insectes. Je travaille là-dessus à pas de fourmis.