Depuis combien de temps êtes-vous autour/illustrateur ?

J'illustre des livres jeunesse depuis 2000 et j'ai débuté l'écriture en 2007.

Est-ce un rêve d’enfance que vous avez réalisé?

Lorsque j'étais enfant, je lisais énormément de bandes dessinées. Tout ce que je trouvais à la bibliothèque! Mon plaisir était aussi de m'inspirer de mes personnages préférés pour inventer mes propres histoires. Mais jamais j'aurais pu imaginer qu'un jour, j'aurais la chance d'en faire mon métier.

Votre étape préférée dans la création d’une œuvre?

La rébellion des crayons, de Oliver Jeffers.

Comment est né l’œuvre Le roi de la patate?

Je me suis inspirée du chien saucisse de mon voisin que je croisais chaque jour. Il me faisait bien rigoler avec ses longues oreilles qui touchaient par terre. Je l'avais dessiné avec un chapeau de cuisinier et un cornet de frite à la main. À partir de ce dessin, je me suis donné le défi de lui inventer une histoire!

Quel message vouliez-vous partager avec livre?

Je voulais montrer que ce n'est pas le succès qui rendait heureux, mais plutôt les liens avec soi et les autres.

Avez-vous des anecdotes ou des défis vécus durant le processus de création? 

La fin du livre m'est arrivée vraiment comme une surprise! Roger vendait des patates et Charlotte du maïs... Tout à coup, je me suis dit qu'ils pourraient tomber amoureux tous les deux et mettre leurs savoir ensemble en concoctant du pâté chinois! Tout ça n'était pas prévu ;-)

Quelle discussion aimeriez-vous que les parents aient avec leurs enfants suite à la lecture de votre œuvre? 

Roger est un chien avec plain de passions et d'ambition. Mais il est aussi très sensible et se pose toujours mille questions. Ce livre est en quelque sorte une quête de bonheur. J'aimerais que les parents puissent philosopher avec leurs enfants en discutant d'ambition, de valeurs et de liens.

Le plus beau compliment qu’on peut vous faire sur vos œuvres?

Que le livre ait inspiré celui l'a lu et que l'histoire a fait rire ou réfléchir.

Un projet futur ?

Je suis en train d'écrire un livre sur l'importance de l'art et de la beauté dans nos vies.

Depuis combien de temps êtes-vous autour/illustrateur ?

Du plus loin que je me souvienne j'ai toujours dessiné mais c'est en 2012 que j'ai décidé d'en faire quelque chose de plus concret en diffusant mon travail à plus large échelle et en développant des concepts plus affirmés.

Est-ce un rêve d’enfance que vous avez réalisé?

Totalement, j'ai grandi sur une petite île et jamais je n'aurais envisagé un jour que mes dessins soient publiés, encore moins dans un grand pays comme le Canada. Mais c'est surtout un accomplissement de maman car ma plus grande fierté reste d'avoir permis à ma fille d'être au coeur de ce projet, de la création à la réalisation et je sais qu'elle en gardera des souvenirs exceptionnels.

Votre étape préférée dans la création d’une œuvre?

Le moment où l'œuvre prend enfin la forme de ce que j'avais en tête est très satisfaisant pour moi. Je trouve qu'il y a quelque chose d'assez "magique" à traduire une simple pensée ou émotion en formes et en couleurs, même si parfois cela prend un chemin tout autre que celui qu'on s'était imaginé avant de commencer. Ça fait partie de la magie aussi....

Un livre jeunesse que vous aimez et que vous auriez aimé écrire/illustrer?

Sans hésitation Le Petit Prince dont je ne me lasserais jamais. Je trouve que c'est un ouvrage qui a traversé le temps et qui parle aux grands comme aux petits. La naiveté des illustrations et la profondeur du récit sous des airs de simplicité en font pour moi une oeuvre aussi complète qu'intemporelle.

Comment est né l’œuvre AboNinable?

En pleine pandémie, un jour de pluie alors que ma fille Nina qui n'avait que 5 ans me réclamait sans cesse des dessins animés "qui font peur". Je lui ai plutôt proposé de fabriquer nous-même des monstres selon le procédé du "cadavre exquis" qui consiste à créer un dessin à plusieurs en alternance et sans tenir compte de ce qui a été dessiné au tour précédent. Les résultats étaient toujours très drôles et l'activité à eu un grand succès à la maison.

Beaucoup de monstres sont nés ce jour-là et j'aimais beaucoup le mélange de traits naifs de Nina combinés aux miens, forcément un peu plus élaborés. J'ai donc décidé pour m'amuser et initier Nina au dessin numérique de leur donner vie en couleur. Le résultat suscitait beaucoup de réactions positives dans mon entourage et je ne compte plus le nombre d'après-midi passées à faire du cadavre exquis avec les amis de ma fille qui voulaient tous avoir leur propre monstre. C'est donc tout naturellement que l'idée du livre à germé dans ma tête.

Quel message vouliez-vous partager avec livre?

Je voulais avant tout décomplexifier l'univers du dessin en montrant que tout trait est un beau trait et que laisser libre cours à son imagination sans chercher la perfection donne de merveilleuses surprises. C'est une valeur que j'essaie d'inculquer à ma fille car si la plupart des enfants aiment dessiner lorsqu'ils sont petits, beaucoup s'en éloignent en grandissant car ils ne surmontent pas l'étape de comparaison avec les sujets qu'ils tentent de reproduire. C'est selon moi très dommage car c'est plutôt cette singularité doublée de pratique qui font d'un artiste ce qu'il est.

Avez-vous des anecdotes ou des défis vécus durant le processus de création? 

Pour les besoins de l'album et afin que tous les morceaux de monstres soient interchangeables il a fallu que je retravaille toutes les jonctions de nos personnages. Il fallait trouver le juste compromis entre altérer le dessin original au minimum et répondre aux exigences techniques du projet. C'était très intéressant comme exercice et encore plus satisfaisant de pouvoir ensuite créer plein d'autres monstres à partir de nos originaux.

Quelle discussion aimeriez-vous que les parents aient avec leurs enfants suite à la lecture de votre œuvre? 

Peut-être une discussion autour de la créativité et des possibilités infinies que propose le dessin à tout âge et sous toutes ses formes.

Le plus beau compliment qu’on peut vous faire sur vos œuvres?

Que cela a inspiré les enfants à dessiner et à avoir un regard moins critique sur leurs illustrations.

Un projet futur ?

J'aime beaucoup les livres de coloriage et j'aimerais en produire pour petits et grands!

Depuis combien de temps êtes-vous autour/illustrateur ?

Depuis 5 ans.

Est-ce un rêve d’enfance que vous avez réalisé?

En quelque sorte, oui ! J'écrivais des livres avec couverture en papier-cartonné quand j'avais 7 ans. Je les ai encore, ils sont magnifiques !

Votre étape préférée dans la création d’une œuvre?

Trouver l'image juste pour exprimer une émotion floue.

Un livre jeunesse que vous aimez et que vous auriez aimé écrire/illustrer?

Mon ami Pierrot de Annie Gravel, illustré par Enzo

Comment est né l’œuvre Les lettres qui dansent dans nos boîtes?

Ma grande fille Clémence m'a inspirée pour écrire cette histoire. Je trouvais qu'elle traversait plusieurs défis à l'école et que ce n'était pas toujours facile. Sa confiance en elle diminuait. Pourtant, elle a de si grande qualités ! Elle est persévérante, créative, enjouée, talentueuse... J'avais envie qu'on mette la lumière sur sa belle personnalité.

Aujourd'hui, Clémence est en secondaire 1, elle va très bien !

Quel message vouliez-vous partager avec livre?

Que certaines personnes ont des défis (comme ici la dyslexie) et que c'est parfois frustrant pour elles. Il faut accepter de se faire aider.

Avez-vous des anecdotes ou des défis vécus durant le processus de création? 

On voulait que les enfants comprennent bien le texte, mais j'ai tendance à utiliser des mots complexes. Mon éditrice m'a proposé des changements, ce qui obligeait aussi à trouver de nouvelles rimes. On a fini par pondre des phrases très intéressantes !

Quelle discussion aimeriez-vous que les parents aient avec leurs enfants suite à la lecture de votre œuvre? 

Je crois que toutes les discussions sont bonnes suite à un livre. Que ce soit par rapport au propos, aux émotions ou aux images. Peut-être que la lecture de mon livre vous amènerait à parler d'empathie ? Ceci dit, j'ai l'impression que nos jeunes saisissent beaucoup de choses qu'on n'a pas besoin d'expliquer...

J'espère aussi que vos discussions se terminent avec des gros colleux plein de bisous.

Le plus beau compliment qu’on peut vous faire sur vos œuvres?

Qu'elles font du bien et que le parent se retrouve aussi en lisant.

Un projet futur ?

Je suis en train d'écrire les dernières lignes du tome 3 de Me prendre dans me bras, publié aux éditions du Parc en face, pour jeunes adultes. Je suis vraiment très fière de cette trilogie qui touche à la poésie et aux émotions profondes. Pour moi, c'est un bel accomplissement et je conseille cette série aussi aux adultes (!).